le plus difficile dans la vie c'est d'oser la vivre en entier et nom par morceaux

je ne suis pas obligé de pratiquer la dynamique de l'éponge en absorbant et en prenat sur moi les plaintes , les malheurs, la déprime ou le point de vue de l'autre s'il ne rejoint pas ma sensibilite personnelle du moment

samedi, septembre 25, 2004

a propos du terrorisme relationnel

J'appelle terrorisme relationnel l'ensemble des violences visibles ou invisibles que nous imposons à l'autre (ou que nous recevons d'autrui), à l'intérieur d'une relation proche ou moins proche, à partir de désirs qu'on lui impose, d'injonctions, de dévalorisations, de chantage, de menaces, de culpabilisations et aussi du maintien de relations dominants/dominés au quotidien d'une relation.Le terrorisme relationnel est quasi universel, visible ou plus caché il circule dans beaucoup de relations mais le plus douloureux sévit dans certaines relations familiales, amoureuses ou professionnelles.
Il nous arrive d'être sensibilisé, ému ou agressé par des images de violences liées à des actes terroristes politiques et un certain 11 septembre 2001 restera longtemps dans la mémoire de beaucoup, avant d'être délogé par un événement encore plus inattendu, plus brutal...et vraisemblablement plus dévastateur encore !
Mais le terrorisme relationnel banal, inséré dans le tissu des relations dites normales, nourrit de pseudos communications, entretenu par des silences, des non dits, des malentendus, alimenté par de la répression imaginaire, ce terrorisme suscite des peurs et des interdits, sème le doute et la non confiance en soi, il est à la base d'une violence endémique qui touche de nombreux enfants et adultes. Il sévit dans le quotidien de beaucoup, s'inscrit durablement dans la mémoire de nos corps, conditionne des habitudes de vie et des comportements qui vont empoisonner toute une existence et même parfois se prolonger sur nos descendants au travers un chaîne de répétition sans fin, dont la psychologie transgénéalogique se fait aujourd'hui, à juste titre, l'écho.